Cours 8
Les Indépendances dans les Amériques: étude comparative
1. Indépendance des États-Unis
Souvent idéalisée, par les films hollywoodiens entre autres, l'Indépendance des États-Unis constitue l'un des évènements marquants dans l'histoire des Amériques et du monde occidental.
Au courants du XVIIe et XVIIIe siècles, 13 colonies se sont formées sur la côte atlantique en Amérique du Nord. À la fin du XVIIIe siècle, les colons américains s'opposaient de plus en plus aux décisions de la métropole britannique. À cette époque, la couronne britannique refusait d'étendre les terres vers l'ouest aux habitants des colonies en plus de vouloir augmenter les taxes et de refuser une représentation politique au Parlement de Londres. Les revendications des Américains ont d'ailleurs été illustré par la formule "No taxation without representation" à cette époque.
La tension entre les colons américains et les autorités britanniques se sont accrues avec des évènements tragiques durant les années 1770. Il y a eu tout d'abord le Massacre de Boston en 1770 (image en haut à gauche) alors que la population et les soldats britanniques se sont livrés des combats. Quelques années plus tard, le Boston Tea Party (image en haut à droite) est survenu dans la même ville en 1773 alors que des Américains ont jetté des caisses de thé dans le port pour protester contre la taxe sur le thé imposé par la Grande-Bretagne.
Le conflit armé entres les 13 colonies et les forces britanniques débute en 1775. Un an plus tard, les dirigeants américains déclarent l'Indépendance des États-Unis le 4 juillet 1776 à Philadelphie. Les troupes américaines ont réussi à arracher la victoire après quelques années de combat grâce à la France qui leur avait fourni des appuis militaires (troupes, matériel). Le commandant en chef des troupes américaines était George Washington (1732-1799) (image ci-dessus), un planteur de Virginie. Celui-ci a été par la suite Président des États-Unis de 1789 à 1797.
Après le Traité de Versailles en 1783, les colonies américaines ont rédigé une Constitution pour le nouvel État indépendant. Celui-ci devenait une République dans lequel les pouvoirs exécutif (Président), législatif (Sénat, Chambre des représentants) et le judiciaire (Cour suprême) étaient séparés l'un de l'autre afin de créer un équilibre des pouvoirs.
Il est à noter par ailleurs que les milices américaines ont tenté de convaincre les Canadiens-français de les rejoindre dans leur combat contre la Grande-Bretagne. Cependant, l'élite canadienne et le clergé catholique sont demeurés fidèles à la Couronne britannique.
Le conflit armé entres les 13 colonies et les forces britanniques débute en 1775. Un an plus tard, les dirigeants américains déclarent l'Indépendance des États-Unis le 4 juillet 1776 à Philadelphie. Les troupes américaines ont réussi à arracher la victoire après quelques années de combat grâce à la France qui leur avait fourni des appuis militaires (troupes, matériel). Le commandant en chef des troupes américaines était George Washington (1732-1799) (image ci-dessus), un planteur de Virginie. Celui-ci a été par la suite Président des États-Unis de 1789 à 1797.
Après le Traité de Versailles en 1783, les colonies américaines ont rédigé une Constitution pour le nouvel État indépendant. Celui-ci devenait une République dans lequel les pouvoirs exécutif (Président), législatif (Sénat, Chambre des représentants) et le judiciaire (Cour suprême) étaient séparés l'un de l'autre afin de créer un équilibre des pouvoirs.
Il est à noter par ailleurs que les milices américaines ont tenté de convaincre les Canadiens-français de les rejoindre dans leur combat contre la Grande-Bretagne. Cependant, l'élite canadienne et le clergé catholique sont demeurés fidèles à la Couronne britannique.
2. Les Indépendances en Amérique latine
Peu après l'Indépendance des Étaats-Unis et la Révolution française, plusieurs colonies en Amérique latine ont obtenu leur indépendance au début du XIXe siècle. Cependant, ces mouvements d'Indépendance n'étaient pas liées nécessairement aux Lumières mais plutôt à des facteurs circonstanciels.
Au départ, il y avait un mécontentement dans les colonies latino-américains aux XVIIIe et XIXe siècles quant aux décisions économiques de l'Espagne mais celui-ci n'a pas été un moteur dans ce mouvement d'Indépendance. Il faut plutôt regarder du côté de l'Europe pour trouver une explication. Au début du XIXe siècle, Napoléon a envahi la péninsule ibérique, laissant ainsi l'Espagne et le Portugal ainsi que leurs colonies respectives sans autorité. Les monarchies ibériques se retrouvant alors en déroute, les colonies ont dû prendre en main leur destinée. Petit à petit, différentes colonies espagnoles ont déclaré leur Indépendance et certaines d'entre eux ont dû combattre avec les armes contre les autorités espagnoles. Il faut noter que ces luttes ont impliqué surtout les Criollos (descendants d'espagnols) et les Espagnols. Les Noirs et les Amérindiens ont particpé à des combats sans toutefois prendre part aux décisions.
Par ailleurs, les différents pays latino-américains ont adopté la République comme structure d'État après leur Indépendance, ce qui constitue un héritage de la Révolution américaine et de la Révolution française.
Il est à noter qu'il y a eu plusieurs trajectoires dans ce phénomène historique. Il y a eu différents conflits qui se sont produits entre des colonies et les autorités espagnoles. Plus bas, on peut apercevoir des études de cas sur l'Argentine, la Grande Colombie, le Mexique et le Brésil. La majorité des pays hispanophones d'Amérique latine et des Caraïbes ont obtenu leur Indépendance au début du XIXe siècle à l'exception de Cuba, Porto Rico et de la République Dominicaine.
Au départ, il y avait un mécontentement dans les colonies latino-américains aux XVIIIe et XIXe siècles quant aux décisions économiques de l'Espagne mais celui-ci n'a pas été un moteur dans ce mouvement d'Indépendance. Il faut plutôt regarder du côté de l'Europe pour trouver une explication. Au début du XIXe siècle, Napoléon a envahi la péninsule ibérique, laissant ainsi l'Espagne et le Portugal ainsi que leurs colonies respectives sans autorité. Les monarchies ibériques se retrouvant alors en déroute, les colonies ont dû prendre en main leur destinée. Petit à petit, différentes colonies espagnoles ont déclaré leur Indépendance et certaines d'entre eux ont dû combattre avec les armes contre les autorités espagnoles. Il faut noter que ces luttes ont impliqué surtout les Criollos (descendants d'espagnols) et les Espagnols. Les Noirs et les Amérindiens ont particpé à des combats sans toutefois prendre part aux décisions.
Par ailleurs, les différents pays latino-américains ont adopté la République comme structure d'État après leur Indépendance, ce qui constitue un héritage de la Révolution américaine et de la Révolution française.
Il est à noter qu'il y a eu plusieurs trajectoires dans ce phénomène historique. Il y a eu différents conflits qui se sont produits entre des colonies et les autorités espagnoles. Plus bas, on peut apercevoir des études de cas sur l'Argentine, la Grande Colombie, le Mexique et le Brésil. La majorité des pays hispanophones d'Amérique latine et des Caraïbes ont obtenu leur Indépendance au début du XIXe siècle à l'exception de Cuba, Porto Rico et de la République Dominicaine.
2.1 Indépendance de l'Argentine
Le Vice-Royaume du Río de la Plata; une entité qui comprenait alors des territoires de l'Argentine, du Chili, de la Bolivie et du Paraguay; détenait une importance moindre dans l'empire colonial espagnol.
En l'absence d'une autorité dirigeante d'habitants ont mené des combats pour l'Indépendance à partir de 1810. Celle-ci fut remportée assez facilement et le héro militaire, José de San Martín (1778-1850) (image à droite), alla même continuer à mener des campagnes militaires au Chili et au Pérou au cours des années suivantes.
Après l'indépendance, les différents territoires du Vice-Royaume n'étaient pas liés entre eux et ils se sont livrés des guerres. Ce n'est qu'en 1853 qu'une Constitution fut établie et que l'Argentine fut créée.
En l'absence d'une autorité dirigeante d'habitants ont mené des combats pour l'Indépendance à partir de 1810. Celle-ci fut remportée assez facilement et le héro militaire, José de San Martín (1778-1850) (image à droite), alla même continuer à mener des campagnes militaires au Chili et au Pérou au cours des années suivantes.
Après l'indépendance, les différents territoires du Vice-Royaume n'étaient pas liés entre eux et ils se sont livrés des guerres. Ce n'est qu'en 1853 qu'une Constitution fut établie et que l'Argentine fut créée.
2.2 Indépendance de la Grande Colombie
À l'époque coloniale, la Colombie faisait partie du Vice-Royaume de la Nouvelle-Grenade, qui comprenait les territoires de la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Venezuela. À la suite de l'occupation de la métropole espagnole par les troupes napoléoniennes, différentes régions du Vice-Royaume déclarent leur indépendance à partir de 1810. Le roi Ferdinand VII revint au pouvoir en Espagne à partir de 1813 et il envoya des troupes militaires pour réprimer les mouvements indépendantistes dans la région.
C'est dans ce contexte que Simón Bolívar (1783-1830) (image à gauche) est intervenu dans le conflit. Le dirigeant militaire, originaire du Venezuela, mena différentes campagnes contre les forces militaires espagnoles de 1819 à 1823. Par la suite, Bolívar mena lui aussi des campagnes dans les Andes.
Après l'obtention de leur Indépendance, les différents territoires ont tenté de créer un État appelé la Grande Colombie mais cette union s'est avérée un échec alors que l'Équateur et le Venezuela s'en sont détachés quelques années plus tard. Le Panama allait se séparer de la Colombie en 1903.
C'est dans ce contexte que Simón Bolívar (1783-1830) (image à gauche) est intervenu dans le conflit. Le dirigeant militaire, originaire du Venezuela, mena différentes campagnes contre les forces militaires espagnoles de 1819 à 1823. Par la suite, Bolívar mena lui aussi des campagnes dans les Andes.
Après l'obtention de leur Indépendance, les différents territoires ont tenté de créer un État appelé la Grande Colombie mais cette union s'est avérée un échec alors que l'Équateur et le Venezuela s'en sont détachés quelques années plus tard. Le Panama allait se séparer de la Colombie en 1903.
2.3 Indépendance du Mexique
Le Mexique était le centre de l'empire colonial espagnol dans les Amériques avec le Pérou en raison des extractions minières que l'on y menait. En septembre 1810, une armée hétéroclite menée par le curé Miguel Hidalgo (1753-1811) (image à gauche) effectue un soulèvement qui allait durer un an. Par la suite, le mouvement d'Indépendance se trouve ralenti par les forces militaires qui étaient alors en place.
L'indépendance du Mexique fut acquise quelques années plus tard, en 1821. Elle ne fut pas l'oeuvre d'un conflit armé mais plutôt d'une négociation entre des dirigeants mexicains conservateurs et des autorités espagnoles qui craignaient de voir un mouvement libéral de prendre le pouvoir.
Le nouvel État indépendant a dû subir les attaques américaines ainsi qu'une intervention militaire française au milieu du XIXe siècle.
L'indépendance du Mexique fut acquise quelques années plus tard, en 1821. Elle ne fut pas l'oeuvre d'un conflit armé mais plutôt d'une négociation entre des dirigeants mexicains conservateurs et des autorités espagnoles qui craignaient de voir un mouvement libéral de prendre le pouvoir.
Le nouvel État indépendant a dû subir les attaques américaines ainsi qu'une intervention militaire française au milieu du XIXe siècle.
2.4 Indépendance du Brésil
Le cas du Brésil diffère des autres États latino-américains en raison qu'il était lié à une autre métropole, le Portugal. Au moment que les troupes napoléoniennes ont envahi le Portugal en 1807, le souverain lusitanien Jean VI quitte l'Europe pour établir sa cour au Brésil. Ce dernier y résida jusqu'en 1821 et laissa ensuite les pouvoirs de la colonie américaine ;a son fils Pedro (Pedro I). En 1822, ce dernier décklara l'Indépendance du Brésil et il en créa une nouvelle monarchie. Ce n'est qu'à partir de 1889 que le Brésil devint une République.
3. INdépendance du Canada
Au milieu du XIXe siècle, l'Amérique du Nord britannique est un ensemble qui comprend les territoires de Terre-Neuve, l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et le Canada-Uni (Québec, Ontario). Ces colonies menaient une destinée individuelle tout en étant liées politiquement et économiquement à la Grande-Bretagne.
La Confédération du Canada n'a pas été l'oeuvre d'une collaboration entre les populations des différentes colonies de l'Amérique du Nord britannique mais la réalisation d'un rêve conçu par un groupes d'hommes politiques. L'idée de la Confédération est attribuable à un ensemble de causes politiques, économiques et diplomatiques.
Dans un premier temps, il y avait l'appui de la métropole britannique qui, elle, se montrait favorable à ce projet d'Union puisqu'elle se montrait dorénavant moins favorable aux projets impérialistes, à soutenir financièrement les colonies. Les hommes d'affaires appuyaient aussi le projet car ils protégeaient de dévelooper les échanges entre les colonies de créer un nouveau marché interne. De plus, il aussi considérer la crainte des États-Unis comme étant un acteur d'union. Les habitants des colonies d'Amérique du Nord craignaient, dans une certaine mesure, de voir les États américains envahir les colonies et l'union représentait un moyen de protection.
Le projet de Confédération a été établi aux Conférences de Charlottetown et de Québec (1864). Celle-ci fut ensuite accordée par Londres en 1867. Le politicien John A. MacDonald (1815-1891), qui joua un rôle actif dans l'élaboration de ce projet, a été le premier Premier ministre du nouveau pays, le Canada (photo ci-bas).
Au début, ce pays n'était constitué que de l'Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse et il n'avait pas de pouvoir en matière de diplomatie. Le pays était une monarchie constitutionnelle, à la différence de la plupart de ses voisins du sud.
La Confédération du Canada n'a pas été l'oeuvre d'une collaboration entre les populations des différentes colonies de l'Amérique du Nord britannique mais la réalisation d'un rêve conçu par un groupes d'hommes politiques. L'idée de la Confédération est attribuable à un ensemble de causes politiques, économiques et diplomatiques.
Dans un premier temps, il y avait l'appui de la métropole britannique qui, elle, se montrait favorable à ce projet d'Union puisqu'elle se montrait dorénavant moins favorable aux projets impérialistes, à soutenir financièrement les colonies. Les hommes d'affaires appuyaient aussi le projet car ils protégeaient de dévelooper les échanges entre les colonies de créer un nouveau marché interne. De plus, il aussi considérer la crainte des États-Unis comme étant un acteur d'union. Les habitants des colonies d'Amérique du Nord craignaient, dans une certaine mesure, de voir les États américains envahir les colonies et l'union représentait un moyen de protection.
Le projet de Confédération a été établi aux Conférences de Charlottetown et de Québec (1864). Celle-ci fut ensuite accordée par Londres en 1867. Le politicien John A. MacDonald (1815-1891), qui joua un rôle actif dans l'élaboration de ce projet, a été le premier Premier ministre du nouveau pays, le Canada (photo ci-bas).
Au début, ce pays n'était constitué que de l'Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse et il n'avait pas de pouvoir en matière de diplomatie. Le pays était une monarchie constitutionnelle, à la différence de la plupart de ses voisins du sud.